Les dépenses en médicaments augmentent chaque année, principalement en raison des traitements coûteux contre le cancer

Les dépenses publiques en médicaments augmentent d’année en année. Les médicaments anticancéreux représentent la plus grande part du budget des médicaments, conclut une étude de la Mutualité chrétienne.

20 septembre 2023 - L’INAMI a récemment indiqué que les dépenses pour les médicaments augmentent chaque année. Il s’agit principalement des médicaments délivrés par les pharmacies hospitalières pour des patients qui ne sont pas hospitalisés mais qui s’y rendent pour des traitements qui ne nécessitent pas d’y passer la nuit, telle une chimiothérapie. Le service d’études de la MC a analysé les données de facturation de ses membres pour ce type de médicaments, afin de mieux comprendre quels médicaments sont spécifiquement responsables de l’augmentation des dépenses. Entre 2010 et 2022, celle-ci s’élève à pas moins de 227%. L’analyse indique que la moitié des dépenses va aux médicaments qui luttent contre le cancer. Ils sont prescrits principalement à des personnes de plus de 50 ans, car les risques de cancer augmentent avec le vieillissement.

D’autres dépenses importantes concernent les médicaments utilisés dans le traitement de certaines inflammations chroniques telles que la polyarthrite rhumatoïde, le psoriasis, la colite ulcéreuse (inflammation intestinale), la maladie de Crohn, etc. Par souci de clarté, il s’agit de coûts supporté par l’assurance maladie. Les coûts supportés par le patient ont globalement diminué, car la majorité des dépenses est entièrement remboursée et que le ticket modérateur est plafonné pour les médicaments pour lesquels le patient doit payer.

Il est frappant de constater que les dix molécules les plus chères de ce secteur représentent 43% des dépenses. Six de ces dix molécules ne sont remboursées que depuis 2016. En outre, il apparaît que huit des dix médicaments les plus chers sont temporairement remboursés par le biais d’un accord entre le ministre et la société pharmaceutique en question, via des « contrats secrets ».

« Nous devons continuer à travailler pour plus de transparence sur les prix de ces médicaments. Et nous devons négocier les prix au niveau européen », explique Elisabeth Degryse, vice-présidente de la MC.
« L’argent que nous dépensons dans des médicaments, c’est de l’argent que nous ne pouvons plus dépenser dans d’autres secteurs des soins de santé. Nous devons évaluer quels médicaments ont une réelle plus-value de soin. Offrent-ils la qualité de vie nécessaire après le traitement? Vivez-vous effectivement plus longtemps avec ? Trop souvent, nous considérons encore les médicaments comme une panacée. Il est aussi choquant de constater les bénéfices engrangés par le secteur pharmaceutique alors que d’autres secteurs des soins de santé doivent faire les fonds de tiroir », ajoute Elisabeth Degryse.
« De plus, des investissements sont nécessaires dans la prévention pour réduire le risque de cancer. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour maîtriser les dépenses de santé dans notre société vieillissante. »

L’étude complète est disponible sur demande.

 

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