Pas d'accord sur le budget des soins de santé au sein du Comité de l’assurance 

Elise Derroitte, vice-présidente de la Mutualité chrétienne: « C'est le patient qui en fera les frais». 

Le Comité de l’assurance de l'INAMI, composé de représentants des mutuelles, des prestataires de soins et des établissements de soins, n'est pas parvenu, pour la première fois depuis longtemps, à aboutir à une proposition budgétaire. Après un premier tour de vote, au cours duquel la proposition présentée a été rejetée par les syndicats de médecins, une partie des hôpitaux et les dentistes, il n'y a pas eu de deuxième tour de vote pour des raisons de procédure*. ​ 

« La proposition budgétaire présentée par le comité d'assurance de l'INAMI pour 2026 était le résultat d'un processus rigoureux et approfondi, dans lequel nous avons laissé la place à différentes possibilités. Nous étions conscients dès le départ qu'il ne serait pas facile de parvenir à un accord, compte tenu de l'ampleur des économies à réaliser - 907 millions d'euros - et du contexte budgétaire sans précédent. Malgré notre volonté de dialogue et les ajustements proposés, nous n'avons pas pu parvenir à un consensus », a déclaré Elise Derroitte, vice-présidente de la Mutualité chrétienne. 

La proposition budgétaire sur laquelle les représentants des prestataires de soins, des fournisseurs de soins et des mutuelles avaient travaillé ensemble est donc rejetée. Elise Derroitte : « Nous étions prêts à consentir à des efforts importants, y compris en soutenant de nouvelles politiques visant à renforcer les secteurs des soins de santé qui restent sous-financés. Malgré cette ouverture et notre volonté d’aller loin dans la négociation, les autres parties n’ont pas souhaité s’engager dans cette voie, alors même qu’elles plaidaient depuis longtemps pour de telles évolutions. Pour nous, il était essentiel que chaque mesure adoptée serve directement à améliorer et à élargir l’offre de soins aux patients, et non à combler un déficit budgétaire.” 

Le Gouvernement fédéral doit maintenant présenter une proposition, les consultations entre les prestataires de soins et les mutuelles étant terminées. La proposition budgétaire du gouvernement sera soumise au Conseil général le 21 octobre. 

Pour Elise Derroitte : « Les prestataires qui ont voté contre la proposition préfèrent remettre leur sort entre les mains des politiques plutôt que dans le modèle de concertation. Ce sont les patients qui en feront les frais, je vous le garantis. » 

(*) La proposition du Comité de l’assurance ne peut être approuvée en première lecture que s'il y a une majorité des deux tiers dans tous les bancs (le banc des prestataires de soins et des hôpitaux d'une part, et le banc des mutuelles d'autre part). Toutefois, il ne peut y avoir de deuxième tour de scrutin s'il n'y a pas également une majorité de 50 % dans chaque banc au premier tour. 

 

 

 

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