Réaction de la Mutualité chrétienne au conventionnement des dentistes : 43,03 % de ceux-ci rejettent l'accord
Pas d’accord trouvé entre les mutualités et les dentistes pour la période 2024-2025, ces derniers ont rejeté la proposition qui était sur la table. C'est ce qui ressort des chiffres d'adhésion qui ont été annoncés aujourd'hui au Comité de l’assurance de l'INAMI. Quelque 43,03 % des dentistes ne soutiennent pas l'accord. Pour que l'accord entre en vigueur, au moins 60 % des dentistes doivent l’approuver. Lorsque ce n'est pas le cas, les dentistes ne sont pas obligés d'appliquer les tarifs conventionnels. La Mutualité chrétienne (MC) regrette qu'il n'y ait pas suffisamment de soutien de la part des dentistes. « Cela implique des conséquences majeures pour le patient, car sans accord, il n'y a pas de certitude sur les prix. »
« Pour nous, l'accord est équilibré et ambitieux », déclare Elise Derroitte, directrice politique de la MC. « La prévention fait l'objet d'une attention conséquente, mais des ressources importantes sont également réinvesties pour accroître l'accessibilité des soins dentaires. » D'autre part, ces ressources devraient permettre aux soins dentaires d'évoluer vers un meilleur système de consultation, une rémunération plus juste des professionnels de santé grâce à la réforme de la nomenclature et un système plus inclusif dans lequel les spécialistes dentaires devraient pouvoir trouver leur place.
« Nous trouvons dommage qu'un nombre important de dentistes ne l’approuve pas », ajoute Elise Derroitte. « Pour le patient, cela signifie que, si aucune solution n'est trouvée, les dentistes sont libres de fixer leurs tarifs et qu'il n'y a donc pas de certitude tarifaire pour le patient. En tant que mutualité, nous plaidons pour des soins de santé accessibles à tous. Nous sommes donc particulièrement préoccupés par l'impact sur les patients. »
Lors de la réunion du Comité de l’assurance de l'INAMI aujourd'hui, d'autres résultats ont également été annoncés. Ainsi, 67,38 % des logopèdes adhèrent à l'accord avec les organismes assureurs. C'est 20 % de plus que lors de l'accord précédent. Les patients qui optent pour un logopède non conventionné seront remboursés 25 % de moins (à l'exception des patients ayant droit à l’intervention majorée).
D’autre part, 66,11 % des kinésithérapeutes acceptent le nouvel accord. Dans ce cas également, cela signifie que les patients qui sont traités par un kinésithérapeute non conventionné seront remboursés 25 % de moins. Cela ne s'applique pas aux patients ayant droit à l’intervention majorée.
« Nous sommes heureux que plus de la moitié des kinésithérapeutes et logopèdes soient d'accord avec le nouvel accord », déclare Elise Derroitte. « Néanmoins, nous devons continuer à travailler sur le taux de conventionnement, en gardant à l'esprit l'intérêt du patient et l'accessibilité des soins. »