Une personne en incapacité de travail sur cinq reprend le travail à temps partiel

Bruxelles, 26 février 2025 – De plus en plus de personnes en incapacité de travail reprennent progressivement une activité professionnelle à temps partiel, souvent avec des résultats durables. C’est ce que révèlent les chiffres de la Mutualité chrétienne (MC). En janvier 2025, 46 494 affiliés de la MC en incapacité travaillaient à temps partiel, soit une augmentation de 45 % par rapport à janvier 2020. « Ces chiffres démontrent que le retour progressif à l’emploi fonctionne et que de nombreuses personnes souhaitent reprendre une activité », déclare Elise Derroitte, vice-présidente de la MC. 

Les personnes en incapacité de travail depuis une longue période mais dont l’état de santé s’améliore peuvent reprendre progressivement une activité à temps partiel. Ce système leur permet de travailler quelques heures ou jours par semaine tout en conservant un complément d’indemnités de l’assurance maladie. L’employeur rémunère les jours travaillés et l’assurance maladie couvre les autres jours. 

La démarche est volontaire : les malades de longue durée peuvent décider elles-mêmes ou eux-mêmes de reprendre une activité, en étant conseillés, si nécessaire, par un médecin-conseil ou un conseiller paramédical de leur mutualité. Les formalités sont simples : il suffit de signaler la reprise partielle au médecin-conseil au moins un jour à l’avance, soit via le site de la MC, soit par courrier. La reprise peut se faire sans attendre l’accord du médecin-conseil. 

 

1 malade de longue durée sur 5 travaille à temps partiel

En janvier 2020, 32 056 membres de la MC en invalidité travaillaient à temps partiel. En 2025, ils étaient 46 494¹ à la même période. Il s’agit d’une augmentation de 45 % en cinq ans, sur un total de 239 525 personnes malades de longue durée en 2025 et de 215 170 en 2020 respectivement.

 

 

« Il est encourageant de constater que près d’une personne sur cinq en incapacité de travail peut reprendre une activité partielle », explique Elise Derroitte.

 

En janvier 2020, 32 056 membres de la MC en invalidité travaillaient à temps partiel. En janvier 2025, ils étaient 46 494¹, soit une augmentation de 45 % en cinq ans. Cela représente 19,4 % des personnes en incapacité de travail en 2025, contre 215 170 en 2020. 

« Il est encourageant de constater que près d’une personne sur cinq en incapacité de travail peut reprendre une activité partielle », explique Elise Derroitte. « Mais cela signifie aussi que quatre personnes sur cinq sont encore trop malades pour le faire. La réintégration professionnelle n’est pas envisageable pour elles, que ce soit temporairement ou définitivement. Il est donc essentiel de continuer à investir dans la prévention pour éviter que davantage de personnes ne tombent en incapacité de travail. » 

Un retour progressif et efficace 

Parmi ceux qui reprennent une activité à temps partiel tout en percevant des indemnités d’invalidité, neuf sur dix sont pleinement de retour au travail dans les deux ans. Dans six cas sur dix, ils retrouvent même un emploi à temps plein en moins de six mois. Cela montre que l’emploi à temps partiel constitue souvent une transition vers une reprise complète de l’activité. 

Le taux de retour partiel au travail est plus élevé chez les personnes en incapacité depuis plus d’un an (21,7 %). Ce phénomène est également plus fréquent chez les femmes (23,6 %) que chez les hommes. La tranche d’âge la plus concernée est celle des femmes de 40 à 49 ans, avec un taux de reprise de 28,9 %.  

 

L’importance du rôle des employeurs 

Toutefois, certaines difficultés persistent : tous les employeurs ne permettent pas un retour à temps partiel. Une étude menée par la MC auprès de 5 100 membres en incapacité de travail a révélé que 55 % des personnes ayant repris une activité avaient besoin d’aménagements spécifiques. Ceux-ci incluent une réduction du temps de travail, un allègement des tâches, des horaires flexibles ou un meilleur accompagnement par la hiérarchie. 

Si 63 % des travailleurs ont obtenu les ajustements demandés, 10 % n’en ont reçu que partiellement et 27 % ont dû se contenter d’un soutien insuffisant ou inexistant. Parmi ceux qui n’ont obtenu aucun aménagement, 20 % n’ont reçu aucune explication de la part de leur employeur. Les autres motifs de refus incluent des contraintes organisationnelles (19 %), l’impossibilité d’adapter le poste (16 %) et le manque d’intérêt de la direction (11 %).  

 

Un soutien nécessaire pour une réintégration réussie 

Dans une autre enquête, la MC a interrogé des personnes en incapacité de travail sur les éléments qui faciliteraient leur retour à l’emploi. Les réponses soulignent le besoin d’un employeur empathique, d’un soutien adéquat des collègues et d’un accompagnement bienveillant. Plusieurs personnes ont également insisté sur l’importance de lutter contre la stigmatisation des travailleurs reprenant à temps partiel. 

« Une entreprise ou une organisation qui veut réintégrer une personne en incapacité doit être prête à y consacrer du temps et des efforts. Il faut trouver le bon rythme et les bonnes conditions pour permettre une reprise progressive », conclut Elise Derroitte. « Il est essentiel de se concentrer sur ce que ces personnes peuvent encore faire, plutôt que sur ce qu’elles ne peuvent plus accomplir. Le travail est une source de sens pour beaucoup et peut être une étape clé du processus de guérison. La société dans son ensemble a un rôle à jouer pour rendre cela possible. »  

1 La Mutualité chrétienne représente un peu plus de 40 % des Belges.

 

Simon Vandamme

Responsable presse

 

 

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